Mon Marcel

Ta lettre mʼa fait grand plaisir². Je me disais : « Hum ! il ne mʼécrit pas, quʼest-ce quʼil pense ? » Et ça mʼinquiétait. Tu mʼas rassuré, et même encouragé. À présent, je te verrai toujours en écrivant ces petits papiers !

Et toi, quand te décideras- tu à réunir tes pastiches³ ? Je ne parle pas par intérêt, car jʼai la collection complète, y compris, le très drôle Régnier⁴ ! Je tʼaurais écrit à ce propos, si je ne venais de traverser bien des émotions au sujet de la santé de mon frère⁵. Elles sʼapaiseront peu à peu, je le souhaite, mais je ne veux pas parler trop tôt⁶ !

Hélas ! non, je ne puis venir te voir si tard — ou si tôt, car je suis obligé de rentrer le soir dʼassez bonne heure⁷. Si tout rentre dans lʼordre, comme jʼespère, je me donnerai un jour ce plaisir. Mais ce ne pourra être avant assez longtemps encore.